Ma Vie, Mon Oeuvre ! Non je déconne !!!!

Ma Vie, Mon Oeuvre !!! NON , Je Déconne !!!


Disons que pour occuper mes longues journées d'inactivité ...Je me suis dit que j'allais vous raconter les journées où le temps passe trop vite et où les mains dans le beurre, la farine et le reste , je rêve d'être assise à glander devant mon ordi ou ma télé ... Ces jours et Ces nuits où le corps a tellement encaissé qu'il ne tient plus que sur les nerfs... Tout ce que les candidats de Masterchef découvrent trop tard !!!
Je suis cuisinière (en tout cas, c'est ce qui est écrit sur ma carte d'artisans de la chambre des métiers ) , Ancienne restauratrice (pour info je suis très loin de l 'âge de la retraite) j'ai surtout appris avec mes grands-mères, ma Mère et les différents cuisiniers qui sont passés dans la cuisine de mon ancien restaurant ... Ces mêmes cuisiniers qui par leur désir d'ailleurs ou leurs arrêts de travail m'ont poussé (à l'insu de leur plein gré) à m'y mettre ...un restaurant sans personne aux fourneaux ...c'est plus un resto !
Je n'ai aucune prétention ... je cuisine .. c'est tout ! Je suis très admirative des grands chefs. Mais encore plus des cuisiniers(ères) du "dimanche" (titre non- péjoratif) qui peuvent passer 8 h en cuisine pour faire un dîner pour 4...
Alors sachez que si vous êtes un ou une amoureux(se ) de la grande littérature culinaire ... Vous ne trouverez aucune recette, ni conseil qui vous aideront à assouvir votre désir d'apprendre et d'évoluer ! J'écris comme je cuisine ... à "l'arrache " ou à "l'instinct".
j'adore les (parenthèses) ... et les fotes d'ortografes ... et les points de suspension................. d'avance "pardon" ...

jeudi 28 novembre 2013

Philippe Bossard - Concert chez l'habitant ...



C'était ça le délire ...
Pas simple de lancer la billetterie sans connaître l'adresse ... il a fallu chercher , visiter des maisons de fous !!! De Fous oui ! de Fous ! Oh les gens ... on va débouler chez vous avec des marmites , des techniciens , des km de câbles, des gens que vous ne connaissez pas, on va pousser vos meubles, mettre un piano, un écran, des micros !!!
On a trouvé !!!!

 Et c'est parti pour une putain (ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit de gros mot pas beau !) de bonne soirée !!! un barnum dehors ... une journée de cuisine avec Carole ! A la cool (disons le ! pour une fois que c'était tranquille) ! pendant ce temps là ... tout le monde s'affère dans la maison ...pour la transformer en salle de concert ! Apéro dînatoire ... quelle bonne formule pour rencontrer les gens , discuter, profiter du concert ... passer une jolie soirée qui donne envie d'en organiser chaque mois !
40 personnes de 7 à 77 ans ... une soupe de poisson (parce qu'il ne faisait pas très chaud ), du beurre de sardines, une chantilly de thon , le maquereau à la tomate de ma grand-mère, une salade d'algues, une salade de cabillaud, une mousse au chocolat ... et de la musique !!!
La mer , encore la mer ... faut dire que Philippe en plus d'être Musicien , est également prof de surf, prof de musique et pécheur !!! en gros, il ne dort surement pas beaucoup ... et m'a demandé de faire des trucs de l'océan ...










Le Beurre de Sardines, c'est tout con !!! Il vous faut un mixer ! pour 500 gr de sardines à l'huile il faut 300 gr de beurre salé mou ... un peu de poivre et des herbes (facultatif)... vous mettez tout dans le mixer ! Disposez dans des petits bols et laissezau frigo au moins 2h ...

La Chantilly de Thon, c'est des rillettes avec trop de crème fraîche ...

Le maquereau à la tomate de ma grand-mère , c'est une recette qui se mérite ... Vous ne l'aurez que si ma page FB atteint les 500 fans !

La salade de Cabillaud (ou n'importe quel poisson à chair plutôt ferme) en filet c'est plus facile et surtout moins long à préparer , il vous faut des légumes de saison qui se mangent crus (plus facile en été ), des échalotes, du persil ou coriandre , du lait de coco, du sel, du poivre, du vinaigre de Xérès ou de cidre ... Cuire le poisson dans le lait de coco (mettre les filets dans une casserole et couvrez de lait de coco + de l'eau si vous n'en avez pas assez ) et portez à ébullition ,retirez du feu, égouttez et laissez refroidir ! Coupez vos légumes, vos échalotes , hachez grossièrement le persil, et mélangez le tout ! Assaisonnez ! et Servez frais !....

Si vous êtes fous, que vous vivez à Pont l'Abbé ou à Douarnenez, si vous aimez la musique, si vous aimez avoir du monde chez vous, En gros si vous voulez qu'on investisse votre maison ... Laissez moi un message ... et peut être que le prochain concert aura lieu chez vous !!! Pour info , nous n'avons rien cassé ...

NAOMI SHELTON ! MERCI LA VIE !







Me revoilà ...  ou presque ....


Pas très envie d'écrire ... c'est mon côté débordée par rien du moment !!!

Alors Naomi était au Triskell ... il arrive parfois que des personnes un peu folles traversent l'atlantique pour venir chanter en pays bigouden ...
Et comment dire ... ça fait plaisir !!! J'aimerais vous raconter tout ça en détail mais je n'ai pas vu, ni entendu grand chose .. travail oblige ! J'ai seulement senti les murs trembler au son de cette voix hallucinante ! Et puis ceci est un blog de manger ... pas de musique !
Alors Le manger !!! en quelques photos ... Mais pas de photos du manger ... c'est un comble !!!

Je me rend compte qu'il est difficile d'envoyer des plats et de les photographier en même temps !!! Vous aurez au moins une idée de l'ambiance ... La scénographie est de Toche !

Et nous étions poursuivis toute la journée par Claude Favre Poète de son état ... Elle a écrit ceci ...
(C'est long (comme cette journée interminable) mais c'est bon !!! Parce que c'est simplement ça , des journées comme ça !)

ceci n'est pas un reportage

écrire comme ça sur une journée comme ça,
 toute d'échanges, et ça bosse bosse, sur un
concert comme ça qui n'est pas ce que j'écoute,
et qu'est-ce que j'y entends, c'est un peu comme
allier la crevette et le potimaron, couleurs,
consistances, sans oublier les épices, c'est pas
dit que ça puisse, c'est défi et s'il existe c'est
qu'il y a eu cadeau, et si on osait ensemble,
faire, ensemble, alors d'abord, merci

attendre n'est-ce pas déjà un peu entendre

est-ce qu'imaginer entendre un concert un soir
comme ça parmi d'autres, pourquoi ce soir-là
pourquoi pas tout de même, alors de bon matin
déjà de bel allant, participe du plaisir qu'on
aura, peut-être

poser des vinyles, force ingrédients de cuisine,
des micros et du gaffeur, blanc, que les
chanteuses ne s'y perdent, un chemin d'
attentions en loge, des fatigues qui se
camouflent se renforcent en rires qui fusent, je    
retiens l'attente, c'est comme un voyage, le
rêve que l'on en fait, qui excite un peu, l'avant
pour l'après, reste une journée dense, une
danse où chacun de loin se rapproche, peu à
peu la tension qui monte, vers un choeur qui,
pas que sur scène, chante

une journée comme ça, c'est une histoire de
pronoms personnels, elles, en cuisine, ils, en
régie, assez drôle cette affaire, une histoire de
goûts à partager discuter, et tous là nous, une
histoire d'énergie entre elle, sur scène, et ses
chanteuses, ses musiciens, et eux, dans la salle,  
tu disais, je n'ai pas peur de mourir avec toi

écrire c'est funambule, le possible l'impossible,
l'équilibre le déséquilibre, un peu comme la
vie quoi, une affaire de cuisine, de la technique
pour l'oublier, un désir de partages, c'est des
fois dans le silence le regard que ça se passe

une histoire d'éclairage, s'agit de faire pour
d'autres, bosse bosse, histoire de son et
comment on se parle, exigence de précision,
bosse bosse, et d'espoirs et d'envies partagés
pour créer une histoire, avec d'autres, c'est
comme un voyage une traversée, tout faire
pour que tout se passe bien mais pas sûrs, où  
on va

courent, coupent, épluchent, lavent, courent, si
tu veux tu peux, rient, elles m'emmènent dans
leur histoire, rient si j'étais à ta place, qu'est-ce
que j'entendrais

alors les crevettes on file le bonheur absolu, la
cuisine a du répondant

courent, coupent cuisent, et levée des voix, et
la fatigue, dans l'odeur qui monte, ça du
plaisir, courent, toutes à offrir, des mots pour
la vie, et le dos et les mains, et les reins,
courent coupent cuisent, et d'allant, le beau      
sourire

une légende pour chaque jour aujourd'hui tu
retiens le départ, hello, écrire c'est ne pas
savoir où on va, être sur le gril, j'ai bon appétit,
et gâtée aujourd'hui, hello

hello, si j'étais à ta place, aussi préparent la
loge, c'est souci de l'autre, c'est dire si l'on a
attention, aussi verres à pied, et whisky et eau
et pétillante et clémentines et bananes,
chocolat, à la fleur de sel hé non mais, se
reposer, et serviettes, se reposer, trouver un
temps, avant de, penser l'autre c'est penser à

qui se disent petites fourmis, leur attention
sans faille, alors que bien en avance alors pas
de problème alors on en invente, le mot qui
pour moi est de l'art, c'est qu'ils l'offrent en
effet, concrètement, avec soin, souci de, sans  
oublier les sourires, c'est dire

ne crient pas, ne parlent pas, règlent, coupent,
courent, scotchent, écoutent, courent, comment
ça monte l'envie

hello les artistes, arrivent hello des voix déjà,
une histoire de rencontres, ça va être plaisir,
moi pour vous, je suis toujours, une histoire de
rencontres, les corps se posent comme on dit
comme on dépose, fardeau ou juste fatigue ou
juste parce qu'à donner on va, good, very good

balance le plaisir entre inquiétude, qu'est-ce
que je fais là, mais l'autre, parler de ne revient  
qu'à parler à, qui tente d'écrire serait-ce
décrire, ne dis rien, goûte, écoute, et le désir

balance la balance, c'est du précis, le son est
un maître, et qui fait la balance à chaque, avec
le même, le même morceau comme un
diapason, et qui veut le mieux, aujourd'hui un
pianiste aveugle deux basses tranquilloélectriques,
un batteur qui en coulisses me clin
d'oeil en gnosiennes de Satie, sur le piano, soul

et Naomi Shelton qui soudain dans le couloir à
m'embrasser, avec force vitalité incroyables, à
l'oreille des mots tenus auxquels je ne
comprends rien, rien sauf l'échange, la force de  
vie, merci

attendre est du plaisir, y compris les silences,
et surtout les rencontres, à entendre, est-ce
qu'il y a des sons qu'on ne connaît pas, je me
demande

et le show, dansant à l'américaine chaloupent
les danseuses, leur entrée tapant dans leurs
mains, le public est conquis, n'ose, chantent,
conquis, ose

c'est pas dit que les musiciens ne feraient que
jouer, ils tissent, côté ombres ou éclats, d'endessous
des fils, bosse bosse

et une voix ailée comme force de rougegorges
sur le départ des mots incompris par
défaut de langue c'est le cadet de mes sourires,  
n'est-ce a happy day

c'est pas dit que de ne pas comprendre soit
grave ou alors aggravé, du poids de quelque
chose d'autre qui passe par la voix qui n'est pas
que les mots, isn't it

une voix de contrebande à soudain chanterparler
il y va d'une autre pulsation, ça touche à
ouvrir des possibles, ça rauqe mais pas que, ça
touche mais pas que, ça fort en vie


est-ce que les voix des chanteuses, les voix
c'est toujours du présent, plutôt que d'aller du    
dedans vers le dehors ne vont-elles pas plus du
dehors vers le dedans, je me demande

et la voix, charnue de clarté, de raucité, c'est
dire si l'énergie de Naomi, ravisseuse, ça vous
a une de ces gueules, qui donne à, donne vers,  
donne pour, et danser pour ceux qui peuvent,
tempo dans les mains pour d'autres, ça n'a plus
de nom comme profane ou sacré, juste que ça
dépasse les bornes, pour la vie, thank you,
thank you, thank you

chanter qu'est-ce comme adresse à, adresse
vers, comme adresse pour, je me demande

une journée comme ça c'est beaucoup d'avant,
une face obscure, univers à penser, comment
faire pour l'autre

l'Alabama loin par manque d'ingrédients s'agit
d'inventer, autour de l'oeil et du goût, et 7 kilos
de crevettes, et 12 de potirons, et poulets et
épices, et du vin et des poires et amandes, le  
tout concocté, je retiens le four, ne chauffe au
milieu, crame bien sur les côtés, et mon tout
fait un repas en papillottes, on retient son
souffle, le corps fatigué, un moment de
partage, qu'est-ce qui se passe

un moment comme ça, c'est du temps qui
passe, c'est du temps donné, un moment
d'espace pour se parler, entendre, dilater
l'écoute, dilater les lieux, quelque chose qui se
répond, de la table aux miams à un cabinet de
curiosités un peu dérisoire au sens qu'il s'agit
de rire un peu, de notre condition et nos
souvenirs, moment blues, entre vinyles vieux  
et micros neufs, un peu décalé, comme un
menu découpé sous un projecteur, quelle
histoire

une journée comme ça c'est beaucoup d'après,
rangent, plient, lavent, défont, nettoient, sorte
de performance obscure, corps ralentis yeux
brillants, une autre scénographie

et tu disais le chant est à tous, on va être dans
le jus

écrire sur une journée comme ça c'est écrire
avec, parler de ne revient qu'à parler autour,
recoller des morceaux, pas plus, écouter sans
discours savant ou technique, remercier

et le moment, une heure avant, juste avant que
le concert ne démarre, boule ventre et l'envie
de faire bien pour eux, être le meilleur, parce  
qu'il y va de tous, le son doit être, parfait

et le premier morceau, et le dernier, comme à
tendre un tissu

et le moment où tout est joué, c'est parti,
qu'est-ce qui se passe

et le moment, il faut se quitter, où des mots
forts, comme un alcool de vie, par ces artistes,
on the road again, te regardent te parlent, ils te
disent, et tu sais que quelque chose d'essentiel
est, là

et tu disais le chant est à tous

une journée comme ça, avec des gens comme    
ça, généreux comme ça, c'est comme un ballet,
une chorégraphie, dans l'ombre de la scène des
gestes, des mouvements, des précautions, des
rituels, des danses, et des rires, des silences,
une danse dans le temps où chacun peu à peu,
volontaire et un peu fiévreux, se rapproche du
centre, le prépare, le construit, le nourrit,
l'attend, l'éclaire, pour qu'enfin sous la lumière
se déploie un moment de magie

et la nuit, après des journées comme ça, chante
et c'est pas dit qu'écrire sur, qui est toujours un
peu plus que ça, dilate le temps est
métamorphose, rende compte de cette journée
réelle, pas tout à fait sérieuse, pas tout à fait
folle, pas tout à fait inventée tout de même, je
me demande

une journée comme ça, c'est pas dit que ça
s'écrive, pas dit qu'écrire soit décrire, aussi,
comme potiron n'est pas courge musquée,
trouvé enfin mon titre, ceci n'est pas un poème



Ils sont venus , ils sont tous là ... c'est, je crois l'instant que j'ai choisi pour dire en cuisine "chut !!!! du silence  ! 2 min ! il faut que je trouve une solution !!!" Parce que disons le ... c'était vraiment n'importe quoi ... le four qui ne chauffait que sur les côtés , la purée de potiron et de courge musquée trop liquide et mal répartie ... l'entrée qui qui c'est transformée en soupe ... BREF , CAUCHEMAR EN CUISINE !!!! Merci aux BENEVOLES d'être restés calmes, sereins, silencieux et malgré mon hystérie  ... SOURIANTS  ! Et aux convives d'être restés !!!



Tout ça pour ça ... Bon ben là ... il faut envoyer ! Nous ne sommes  toujours pas prêts ! 


Instants magiques ... en coulisses ... quelques minutes du concert ... sur le même plancher qu'eux ...  là à deux pas ... 

Ce que vous ne verrez jamais , si vous ne devenez pas bénévoles ... 
 Un grand Merci à Mélanie, Tiphaine, Christelle !!!

 Et celles là ... elles sont floues mais c'est cadeau !!!!